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Marché aux légumes puis marché au bois, le terrain correspondant à peu près à la place actuelle fut convertit en 1598 en Rame aux Draps, prairie où les drapiers, moyennant une redevance, venaient étendre leurs draps sur des séchoirs.
En 1772, l’architecte Claude Fisco, fut chargé de faire les plans de la place et des bâtiments environnants. En créant cette place, Fisco s’est inspiré des principes qui dominaient l’esthétique des villes au 18ème siècle et que son contemporain Guimard appliqua à la place Royale et au Parc. En vertu de ces principes, une place devait être, à la fois, symétrique et fermée. En 1775, la Place fut d’abord inaugurée avec le nom de la « place Verte » pour être ensuite nommée plus tard « place Saint-Michel ».
En 1795, la Place fut débaptisée par les Français et reçut le nom de place de la Blanchisserie.
A la suite des révolutions de 1830, une fosse fut creusée sur la place Saint-Michel pour recevoir les dépouilles de 446 défenseurs de la liberté. La place Saint-Michel, devenue un cimetière patriotique, fut renommée Place des Martyrs.
DÉCRET DU GOUVERNEMENT PROVISOIRE.
“La Commission administrative, vu le nombre des victimes qui ont succombé dans notre lutte glorieuse ; vu la nécessité de veiller à la salubrité publique, et voulant en même temps donner de dignes funérailles aux braves défenseurs des libertés ; arrête : Une fosse sera creusée sur la place Saint-Michel ; elle sera destinée à recevoir les restes des citoyens morts dans les mémorables journées de Septembre. Un monument transmettra à la postérité les noms des héros et la reconnaissance de la patrie. Les patriotes belges prennent sous leur protection les veuves et les enfants des généreuses victimes. Bruxelles, le 25 septembre 1830. » La commission administrative, Baron Vanderlinden d’Hooghvorst, Rogier, Jolly.
Le mémorial se trouvant actuellement au centre de la Place fut achevé en 1848. Il s’agit d’une œuvre de Guillaume Geefs. Sur un immense piédestal, la Patrie, symbolisée par une femme, grave sur une plaque en marbre les dates mémorables des 23, 24, 25 et 26 septembre. Près d’elle est couché le Lion Belgique dont les chaînes ont été rompues.
Deux monuments latéraux ornent la place : l’un est voué à Frédéric de Mérode et l’autre à Jenneval, l’auteur de la Brabançonne.
La liste complète des Combattants de 1830 dans le Cimetière et la Crypte des Martyrs peut être trouvée là : http://www.b1830.be/crypte/beta/inmemoriam/index.html
Tous les ans, des commémorations sont organisées afin de célébrer la mémoire des citoyens morts pour la patrie. Les écoles communales de Bruxelles s’y rendaient annuellement.